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Un large éventail de médias, y compris les médias sociaux, exposent les consommateurs à la publicité en faveur du tabac, à la promotion et au parrainage du tabac. Le paysage mondial des médias a beaucoup évolué depuis l’adoption en 2008 des Directives pour l’application de l’article 13. Les médias du divertissement se multiplient à l’échelle régionale et mondiale, y compris sur Internet, ce qui peut favoriser une exposition à la publicité, à la promotion et au parrainage transfrontières du tabac. Étant donné cette évolution technologique, les approches classiques de lutte contre la publicité en faveur du tabac, la promotion et le parrainage peuvent se révéler insuffisantes. 

Ce nouvel environnement médiatique très changeant et la réglementation laxiste des plateformes de communication des médias sociaux, et notamment la confiance excessive dans l’autoréglementation desdites plateformes, compliquent considérablement l’extension des interdictions globales de toute publicité, de toute promotion et de tout parrainage en vue d’y inclure efficacement la dimension transfrontières. Outre une action réglementaire nationale forte, une action internationale, tant au niveau régional que mondial, par le biais de la coopération des Parties, sera nécessaire afin de réduire la publicité en faveur du tabac, la promotion et le parrainage du tabac. 

Autres difficultés : 

  1. La popularité des plateformes de partage de contenus, y compris les médias sociaux, permet aux utilisateurs de créer et de partager eux-mêmes des contenus. Les gens peuvent regarder et partager des contenus de médias numériques librement, facilement et rapidement. Cette situation brouille les frontières entre les consommateurs et les propriétaires de marques et complique le contrôle de la publicité en faveur du tabac, de la promotion et du parrainage du tabac. 
  2. En raison de la constante évolution du paysage médiatique et des types de publicité, de promotion et de parrainage, les réglementations peuvent ne plus être appropriées et avoir besoin d’être mises à jour et adaptées aux types émergents. 
  3. Les pays interdisent uniquement les publicités transfrontières produites sur leur propre territoire, et non celles diffusées dans le pays mais qui proviennent de l’extérieur.  
  4. Il n’est pas facile de faire la distinction entre les représentations payantes et non payantes du tabagisme et des marques.  
  5. Il est compliqué d’identifier les origines, que ce soit le pays ou le créateur/propriétaire, des contenus des publicités, des promotions et des parrainages en ligne. 
  6. Il est difficile de compiler et de documenter systématiquement à la fois les activités promotionnelles de l’industrie du tabac et les représentations du tabac dans les médias de divertissement. 
  7. Les publicités, promotions et parrainages transfrontières peuvent également émaner de pays qui n’ont pas ratifié la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (Convention-cadre de l’OMS). 
  8. Les jeunes adultes constituent une population cible très convoitée pour ce type d’activités de marketing du tabac, et peu de recherches, de ressources et de mesures politiques ont été consacrées à la protection de ce groupe d’âge contre l’exposition à la publicité, à la promotion et au parrainage du tabac. 

Analyse juridique détaillée et lectures complémentaires sur les défis en matière de réglementation : Kenyon, Andrew T. and Liberman, Jonathan, Controlling Cross-Border Tobacco: Advertising, Promotion and Sponsorship - Implementing the FCTC (August 2006). U of Melbourne Legal Studies Research Paper No. 161, Disponible sur SSRN : http://dx.doi.org/10.2139/ssrn.927551