Project lead: Local authorities

How collaboration worked: La Ville de Nantes par le biais du Centre Communal d’Action Sociale, quatre bailleurs sociaux (Nantes Métropole Habitat, Aiguillon construction, Vilogia et La Nantaise d’Habitation) et les résidences sociales d’ADOMA sont également partenaires, avec une attention particulière en faveur des migrants âgés. Un comité de pilotage se réunit une fois par an, ainsi qu’une instance technique spécifique à chaque partenaire. Une convention a été signée entre la ville de Nantes et le bailleur social Nantes Métropole Habitat définissant les modalités d’application de cette action. 1000 “Logements Bleus” répartis sur l’ensemble des quartiers nantais ont été aménagés par le bailleur. Ils présentent les caractéristiques les plus favorables : aménagements extérieurs adaptés, facilité d’accès aux services de proximité (commerces, services publics) ou encore aux moyens de transports publics. A cette offre d’un logement adapté s’ajoute systématiquement une évaluation des besoins à domicile, dans le double objectif de mise en place de services adaptés et d’évaluation régulière de ceux-ci avec les personnes bénéficiaires. Les adaptations ont été réalisées dans des logements déjà existants : douche extra plate avec parois, volets roulants électriques, prises et interrupteurs en hauteur, barres de maintien dans la salle de bain et les WC ou encore témoins lumineux pour permettre aux seniors de rester à leur domicile dans les meilleures conditions malgré les difficultés liées à leur âge. Le locataire d’un logement bleu bénéficie d’un loyer sans surcoût. L’intervention des évaluatrices du CCAS de Nantes (majoritairement de formation de type travailleur social) est prise en charge par la Ville. En 2017, 4 nouvelles conventions ont été signées avec les nouveaux partenaires de la ville.

Older people’s involvement: Older people were consulted during the planning process

Details on older people’s involvement: Tout locataire entrant bénéficie de la visite d’une évaluatrice de Nantes. Une grille de « veille » et sert de « fil conducteur » à l’échange avec la personne en vue d’évaluer globalement sa situation et d’appréhender le niveau de vigilance nécessaire. En 2017, 848 occupants de logements bleus ont bénéficié de cette évaluation. L’ensemble des grilles fait l’objet d’une analyse globale des profils et besoins des occupants des logements bleus, avec l’appui d’une sociologue.

Has the impact of this age-friendly practice been analysed: Yes

Was the impact positive or negative:
Positive

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Ces constats confirment la nécessité d’aller vers le public et donc l’intérêt de la veille réalisée par le CCAS, d’autant plus lorsque le public est confrontée à des ruptures de vie (deuil du conjoint, perte de revenus…).

Feedback:
Il ressort de l’analyse des profils et besoins de 500 situations d’occupants de logements bleus, les éléments suivants : 78 % sont des femmes, et 46 % ont entre 75 et 85 ans. Le vieillissement est vu comme une perte d’autonomie causant une rupture des liens et des activités extérieures. Cette peur joue sur la faible anticipation du vieillissement et sur l’anxiété liée à ses conséquences (11 % des moins de 75 ans et 44 % des plus de 85 ans ne sortent pas de chez elles sans crainte). Le vieillissement accroit le risque de non recours aux droits et aux services, ceci particulièrement pour les personnes en précarité économique, ne maitrisant pas la langue française ou isolées socialement (29 % des moins de 75 ans et 67 % des plus de 85 ans ne sont pas autonomes dans leurs démarches administratives). La santé est le domaine principal au travers duquel les personnes âgées estiment leur ressenti du vieillissement. Les dépenses de santé sont source d’anxiété et les locataires ne peuvent les financer à hauteur de leurs besoins (26 % des locataires n’anticipent pas les besoins liés au vieillissement, en partie par peur des dépenses auxquelles il faut faire face). La vulnérabilité financière des locataires est moins liée au montant des ressources qu’à la gestion budgétaire. Il y a un effet générationnel important, les plus âgés n’ayant pas le même rapport à la privation que leurs cadets (41 % des moins de 75 ans et 18 % des plus de 85 ans se privent pour faire face aux charges du quotidien).

Expansion plans:
L’extension en 2017 avec 4 nouveaux partenaires va se poursuivre dans les années à venir. Le parc patrimonial est aujourd’hui de 1057 logements.

Reflections:
Cette collaboration entre les logeurs sociaux et le CCAS, a permis de développer une culture commune et de faire évoluer le regard des professionnels sur les locataires âgés. Les réflexions avec les logeurs vont au-delà des logements bleus, puisqu’ils se préoccupent également d’adapter le reste de leur patrimoine à cet enjeu du vieillissement.

Challenges:
La synchronisation entre l’offre et la demande de logement bleu reste délicate, compte tenu d’un coté de la difficulté pour les aînés de se mettre en mouvement (de se mobiliser pour déménager), et de l’autre la pression de la vacance des logements sociaux. Pour autant, il semble important de privilégier l’adaptation des logements sociaux aux besoins évolutifs de l’avancée en âge, afin d’éviter les déménagements successifs (qui restent une épreuve pour les personnes les moins autonomes) et que le parcours résidentiel ne devienne un parcours du combattant.