Titre

Séparer les zones du laboratoire pour éviter les contaminations croisées et optimiser le plan d'aménagement

Pourquoi

Souvent, les différentes procédures réalisées dans le laboratoire peuvent avoir un effet négatif les unes sur les autres. Par exemple : les techniques moléculaires telles que la PCR doivent être réalisées dans une autre pièce que celle des cultures. Si elles sont réalisées dans la même pièce que les cultures, celles-ci peuvent entraîner des contaminations des échantillons utilisés pour la PCR et induire des résultats faussement positifs. Les zones doivent également être séparées si des activités incompatibles sont réalisées.

 

Il est également important que le plan d'aménagement du laboratoire soit logique. Si le personnel est soumis à de nombreux déplacements, l'efficacité du travail diminue et les risques de collisions, et partant de renversement de produits, augmentent. En outre, les activités les plus dangereuses (telles que les cultures de micro-organismes pharmacorésistants) doivent être effectuées dans une zone dans laquelle le moins de personnes possible pénètrent, par exemple, à l'extrémité d'un couloir.

 

Enfin, des installations adéquates doivent être aménagées pour le personnel : il doit disposer d'une pièce séparée du laboratoire où il peut faire une pause, un espace de bureaux approprié pour les tâches administratives, des sanitaires, vestiaires, casiers à effets personnels et équipement de protection individuelle. Il importe également de disposer d'un approvisionnement sûr en eau potable.

Quoi

Séparation des zones réservées aux différents processus :

  • La zone de collecte des échantillons primaires doit être séparée du laboratoire.
    Il faut veiller à ce que cette zone permette de collecter les échantillons sans risque d'infection pour les patients (leur système immunitaire étant déjà affaibli, ils sont particulièrement sensibles à la présence d'agents pathogènes dans le laboratoire). Aménager cette zone en veillant au confort du patient (par exemple, les patients doivent pouvoir s'asseoir confortablement, à l'abri de la pluie et de l'éclairage direct du soleil, dans une pièce bien aérée). En phase 3, une plus grande attention doit être accordée à l'aménagement des zones de collecte d'échantillons primaires.
  • Les cultures sont effectuées dans une pièce séparée. Les micro-organismes résistants peuvent être cultivés dans une autre pièce que celle des cultures initiales.
    Si nécessaire, sous pression négative, si l'on travaille avec des pathogènes de niveau III dans le classement de la sécurité biologique
  • Un flux de travail unidirectionnel est en place pour les techniques moléculaires afin d'éviter les contaminations croisées
    Par exemple, dans le laboratoire PCR, il faut utiliser une porte d'entrée et une porte de sortie et des zones différentes sont dédiées aux différentes étapes du processus.
  • Il existe une pièce séparée pour le nettoyage de la verrerie de laboratoire et l'autoclavage des déchets et de la verrerie.

 

Optimisation du plan d'aménagement :

  • Modifier l'aménagement du laboratoire pour améliorer l'efficacité du travail et créer un flux de travail unidirectionnel, si possible. Lire la feuille d'information sur l'architecture/l'aménagement du laboratoire dans le manuel Système de gestion de la qualité au laboratoire (LQMS) de l'OMS (lien vers cette feuille dans la colonne de droite).
  • Créer une zone de bureaux meublée de manière appropriée, séparée des salles de laboratoire.
  • Créer une pièce où le personnel peut faire une pause/déjeuner (pas dans les salles de laboratoire !).
  • Assurer un approvisionnement sûr en eau potable.
  • Installer des zones fermées à clé dédiées aux vêtements, objets personnels et équipement de protection individuelle.
  • Assurer une ventilation et un éclairage appropriés dans toutes les pièces.

 

Voir la norme ISO 15190:2003, paragraphe 6.3, pour toutes les exigences relatives à la sécurité dans les laboratoires.

Comment & qui

Responsable du laboratoire :

  1. Faire une liste de toutes les mesures qui devraient être prises pour éviter les contaminations croisées et les situations à risque. Demander des éclaircissements auprès du responsable de la sécurité biologique si des points relatifs à la sécurité biologique ne sont pas clairs.
  2. Faire un nouveau plan d'aménagement optimisé du laboratoire en utilisant la feuille d'information sur l'aménagement du laboratoire dans le manuel Système de gestion de la qualité au laboratoire (LQMS) de l'OMS.
  3. Faire une liste des actions à mener pour créer un nouveau plan d'aménagement du laboratoire (prendre en compte les exigences mentionnées plus haut).
  4. Établir un calendrier pour déterminer quelle mesure d'optimisation du plan d'aménagement et de séparation de la zone de traitement doit être réalisée, quand et par qui.
  5. Formuler ces mesures en termes d'actions à mener selon la méthode SMART.
  6. Intégrer ces actions en un plan d'action intitulé "Amélioration du plan d'aménagement du laboratoire".
  7. Vérifier chaque mois si les actions à mener ont été réalisées correctement et en temps voulu. Si ce n'est pas le cas, prendre les mesures appropriées pour que soient réalisées le plus rapidement possible les actions retardées ou incorrectement réalisées.

 

Responsable de la sécurité biologique :

  1. Aider le responsable du laboratoire dans cette activité si nécessaire.
Retour à la feuille de route Vue d'ensemble des activités
Cette activité fait partie du point essentiel Bâtiments et Sécurité
ISO15189:2007: 5.2.1 5.2.4 5.2.6
ISO15189:2012: 5.2.1 5.2.2 5.2.3 5.2.4 5.2.6
ISO15190:2003: 6.3